Bienvenue à Ahmed Yahia Messaoud
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009). Son site web : www.fredcandian.fr
La revue littéraire Les Corrosifs, dont Ahmed Yahia Messaoud est le rédacteur en chef, porte bien son nom. Il suffit d’en parcourir quelques extraits ou de traîner ses guêtres sur le blog personnel d’Ahmed Yahia Messaoud pour comprendre qu’on évolue ici dans un univers désenchanté, où la poésie macabre côtoie une colère difficilement contenue contre une malédiction appelée l’homme. L’homme algérien? l’homme tout court?
Dans la poésie d’Ahmed Yahia Messaoud, chaque vers est un coup de scalpel, chaque nouvelle est un conte à dormir debout pendant mille et une nuits. Derrière les mots, il y a l’urgence d’hommes, et surtout de femmes, aux prises avec un danger tenace, une tyrannie qui menace.
En bref, que vous lisiez le recueil de nouvelles d’Ahmed Yahia Messaoud intitulé Le fantastique paru l’an dernier chez Edilivre ou son recueil de poésies titré les portes publié par Les Corrosifs eux-mêmes, vous trouverez la même tension, le même verbe torturé, le même espoir malgré tout. C’est brut, brûlant, corrosif, c’est l’écriture d’Ahmed Yahia Messaoud.