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Par François Eva, auteur de Ma plume en valsant, voyage au pays d’un grand enfant (Editions du Net, 2014) et Voyages poétiques au travers du temps (Editions du Net, 2015).

C’était encore une enfant mais son cœur

Avait bondi en le voyant jeune professeur.

Et elle n’avait eu de cesse de partout le suivre

De tout faire pour qu’un regard il lui accorde.

 

Elle travaillait de son mieux, sage et studieuse

Avec toute sa force, sa volonté de lui plaire.

Il n’y avait point de vice dans sa façon d’être,

Elle souhaitait sans doute trouver quelqu’un qui l’aime!

 

Le jeune homme lui ne voyait en elle qu’une élève

Parmi tous les autres élèves, un peu possessive

Sans doute, mais tellement gentille et agréable à vivre.

Elle resta dans sa classe quelques années et partit pour le collège…

 

Chaque samedi, elle venait lui parler de sa semaine, de ses camarades

Des bons et des mauvais moments, de ses rêves d’adolescente babillarde

Et peu à peu il s’habitua à sa présence rayonnant de joie quand des pas alerte

Les siens et ceux de se camarades faisaient résonner dans le couloir les planches disjointes.

 

Les années passèrent, le temps fit son œuvre…

Le jeune professeur vit avec surprise ses premières rides

Ses premiers cheveux blancs rendre ses gammes grisonnantes…

La petite fille avait disparu, elle devait être mariée, mère sans doute…

 

Maintenant l’enseignant était vieux, dans sa tête des visages

De dizaines d’enfants qu’il avait tant aimés, tant aidés

Chaque jour se bousculaient et égayaient le vieil homme

Seul avec son chien dans sa grande maison triste…

 

Souvent il pensait à cette petite fille aux yeux si clairs, au regard si pur

Qui lui avait appris sans le savoir à aimer les enfants…

Un soir d’hiver, un bruit de moteur devant la clôture, le chien qui sort en aboyant…

Devant le portail une jeune femme brune, dont il reconnut aussitôt le regard d’enfant…

 

Le destin avait permis qu’ils se retrouvent, qu’ils se rendent compte

Qu’ils ne s’étaient jamais oubliés… Elle lui apportait brusquement ce que

Tout enseignant rêve un jour de connaitre le sentiment que ses enfants l’ont aimé.

Et lorsqu’elle remonta dans sa voiture, sur sa joue de vieillard une larme a coulé.

 

Reviendra t elle un jour, avec son sourire resté enfantin, lui rendre une autre visite,

Rien n’est moins sûr, mais le jour ou elle vint, ce jour de bonheur intense

Restera à jamais dans son cœur… En un tatouage indélébile……

C’est si bon de sentir qu’au cours de sa vie on a su se faire aimer…

 

Bonne chance petite fille !