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Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr

Plonger dans le passé, même si c’est parfois une solution de repli, et donc de peur face à l’avenir, n’est pas sans vertus. Et ce ne sont pas les consternants faits d’actualité qui me contrediront.

Plonger dans le passé, c’est ce à quoi nous invite Marie Brunel, dans son premier roman, La sylvestresse, paru chez la Compagnie littéraire. Plonger dans le passé, c’est ce que l’auteure a dû faire pour remonter à la surface des histoires de son enfance, des histoires contées par sa grand-mère.

A travers l’histoire de Victorine, paysanne de l’Aveyron durant le dix-neuvième siècle, Marie Brunel évoque l’émancipation des femmes dans ce milieu rural en proie à l’inexorable marche du progrès.

Marie Brunel a connu l’écriture par le biais de sa carrière dans l’administration. Mais cette écriture était bien éloignée de la totale liberté que laisse un travail d’écrivain de fiction. Arrivée à l’âge de la retraite, l’auteure a su trouver cette liberté, la nourrissant de ses souvenirs le temps d’une pause, loin de la frénésie du temps présent.

Et vous, amis des auteurs, allez-vous aussi arrêter de courir contre le temps ? A l’instar de la paisible dame en couverture du livre de Marie Brunel, asseyons-nous un instant et laissons-nous rattraper le temps d’une lecture.