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Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr

Avec Le double de Kadhafi, Bernard Rathaux se livre à un exercice aussi subtil qu’intéressant. Si le nom de l’ex-dirigeant libyen apparaît en gros sur la couverture, mais si son visage nous est savamment dissimulé, c’est qu’un visage peut prêter à confusion. Ne croit-on pas parfois croiser un visage familier alors que la personne nous est totalement étrangère. Ne croisons-nous pas des sosies? n’avons-nous jamais été pris pour quelqu’un d’autre?

Mais être le sosie du premier quidam venu est une chose, ressembler comme deux gouttes d’eau à un dictateur en est une autre. Et lorsque le sosie du colonel Kadhafi disparaît, il y a là matière à une intrigue policière mêlant secrets de famille, histoire et géopolitique.

Il fallait oser, ce que Bernard Rathaux n’a pas hésité à faire. Je suis sûr désormais que vous brûlez d’impatience à l’idée de découvrir enfin le visage de celui qui pose sur la couverture du roman de Bernard Rathaux, tout comme vous commencez à vous demander quelle version du dictateur libyen a bien pu être livrée à la vindicte populaire en 2011. L’originale ou la copie?

Et si l’explication était encore ailleurs? Autant de réponses que je n’ai pas, mais qui sont à coup sûr dans le livre de Bernard Rathaux.