Edito n°16 : Qui est vraiment L’ami des auteurs ?
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr
Si vous êtes un(e) habitué(e) de L’ami des auteurs, vous avez certainement remarqué que j’évoque ce mystérieux ami à la troisième personne, comme s’il n’était pas moi.
Et pourtant, je dois bien l’admettre, nous sommes bien trop proches lui et moi pour que ce qui touche l’un n’affecte pas l’autre. Schizophrène, L’ami des auteurs ? Tant que chacun reste à sa place, ça va.
Il n’en demeure pas moins que lorsque ma vie s’apprête à prendre un nouveau cap, L’ami des auteurs est bien obligé de s’adapter et de suivre le mouvement. Ainsi, durant la période transitoire qui s’annonce, L’ami des auteurs sera peut-être un peu moins présent. D’ailleurs, si vous êtes observateur(trice), (et je sais que vous l’êtes), vous avez déjà noté un certain ralentissement.
Certes, il y a eu mon passage éclair au salon du livre de Paris, mais ce dernier n’explique pas tout.
Quoi qu’il en soit, il se trouve que L’ami des auteurs a besoin de moi et que moi, je n’ai pas envie de laisser tomber L’ami des auteurs même si parfois, je me demande si les auteurs ont réellement besoin de cet ami.
Oui, je sais, ça commence à devenir compliqué.
Mais rassurez-vous, ni lui ni moi ne baissons les bras. Simplement, comme cela nous arrive très (trop) régulièrement, nous sommes amenés à revoir notre stratégie et nos ambitions.
J’avais annoncé, enfin, L’ami des auteurs avait annoncé, enfin, je ne sais plus… Nous avions annoncé des surprises, des nouveautés. L’une sera au mieux reportée, au pire oubliée. L’autre devrait se concrétiser fin avril début mai. Peut-être l’occasion de relancer la machine pour de bon.
Comme vous pouvez le constater, quand les questionnements de l’un se heurtent aux états d’âme de l’autre, c’est tout le système qui en pâtit.
Mais au final, peut-être vaut-il mieux ça que des certitudes établies et une routine lancinante. L’ami des auteurs, c’est comme la vie ou le stylo sur la page blanche, ça va, ça vient, ça se perd, ça se retrouve, ça part à la dérive, ça suit son cours.
C’est à ce prix qu’on parvient à écrire une histoire qui mérite d’être racontée.