Dans la vallée du Sennaar, de Marcel Séguier
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr
On s’attend toujours à trouver de la poésie et de l’onirisme dans un livre de Marcel Séguier. On ne s’étonnera donc pas d’en trouver également dans le roman intitulé Dans la vallée du Sennaar, et proposé par la Compagnie littéraire.
A ceci près qu’ici, la présentation du livre m’évoque instantanément Robinson Crusoé. Est-ce à cause de la proximité du personnage principal avec l’eau, lui qui passe le plus clair de son temps à la pêche? Est-ce parce qu’il est aussi question d’un lieu apparemment désert? Est-ce encore parce que le jeune inconnu qui vient à sa rencontre ne parle pas la même langue que lui, et que les deux hommes vont devoir unir leurs forces pour survivre?
Elément qui n’existe pas dans le récit mythique de Daniel Defoe, l’arrivée d’un troisième individu, dont l’intervention viendra comme il se doit mettre en péril le fragile équilibre.
Un livre d’aventure, probablement, mais pas que. De l’onirique, du cinématographique, peut-être aussi. En effet, la vallée du Sennaar est-elle autre chose que la vallée du « scénar »?
Chut ! Lever de rideau, installez-vous confortablement dans votre fauteuil, la séance démarre.