Bilan du salon du livre de Navarrenx
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr
Voilà, c’est fait, L’ami des auteurs est de retour au bercail après deux jour marathons dans la bonne ville de Navarrenx à l’occasion du salon du livre 2016.
Alors je ne vais pas vous raconter d’histoires, les temps sont durs et pour vendre des livres d’auteurs pas ou peu médiatisés, il faut se lever de bonne heure. C’est ce que nous avons fait, Fredel et moi, mais cela n’a pas suffi à nous garantir des ventes faramineuses.
Mais qu’à cela ne tienne. A défaut du soleil, la bonne humeur était au rendez-vous, la foule aussi. Les places de parking, par contre… Mais bon, on ne va pas se plaindre. Avec mes cartons pleins de livres, mes biceps ont bien bossé, mes jambes aussi.
Autant vous dire que je n’ai pas eu trop le temps de visiter les remparts qui enserrent la bastide de Navarrenx. Tant pis, je reviendrai en touriste.
Car c’était bien en tant qu’auteur que j’étais présent. Je crois qu’on a pensé à tout pour attirer le chaland, Fredel avait même ramené une coupe remplie de bonbons. Une fois installés, nous avons pris notre mal en patience.
Que ne nous a-ton pas dit pour ne pas s’intéresser à notre travail d’auteurs ?
« J’ai pas de sous… »
Et le comble dans un salon du livre : « Je ne lis pas. »
Bref, à défaut de vendre, on s’est bien marré et c’est déjà pas mal. On a surtout croisé plein d’auteurs sympas aussi dépités que nous, des auteurs dont je vous reparlerai probablement : Christiane Laborde, Loïc Le Doeuff, Alain Martignon, Christophe Bladé, Michel Wilde…
Le salon du livre de Navarrenx a été pour moi l’occasion d’échanger quelques mots avec Suzanne Max que vous connaissez déjà, ou de recroiser des visages connus, tels ceux de Sylvie Etche et Diego Arrabal.
Bref, du beau monde, de beaux livres, quelques ventes malgré tout, mais toujours ce constat amer de la difficulté d’être auteur. Le constat que vivre pour sa passion est un combat de chaque instant, qu’une fois de plus, tout est à faire pour développer le « vrai » marché du livre, pas celui du star system germano-pratin, le constat que L’ami des auteurs est plus que jamais nécessaire.
Pour finir, un grand merci aux organisateurs du salon du livre de Navarrenx, l’association « Terre de livres », un grand merci aux auteurs qui m’ont fait confiance pour cette première opération Participer à un salon du livre avec L’ami des auteurs, aux visiteurs qui m’ont fait l’amitié de s’arrêter quelques instants sur mon stand, et encore plus à ceux qui sont devenus mes lecteurs.
Adishatz, comme on dit dans le Béarn, et à bientôt chez L’ami des auteurs pour de nouvelles aventures !