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Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr

La Compagnie littéraire, qui nous avait déjà présenté Reynald Belgueul, nous fait aujourd’hui découvrir Louis le Baraqué. La Compagnie littéraire serait-elle la maison d’édition des beaux gosses?

Louis le Baraqué possède donc un corps d’athlète, ce qui est normal, vu qu’il l’a été pendant vingt ans. Gymnaste, pour être précis. On l’imagine aussi en bon titi parisien, lui qui va nous plonger par ses écrits dans les réalités et les fantasmes de Montmartre.

Croix de bois, Croix de fer, si je mens, Louis le Baraqué va en enfer. Ou l’inverse. Derrière le comptoir du bar familial, à Montmartre donc, Louis le Baraqué s’amuse à brouiller les pistes. Autobiographie ou roman? Dans la présentation du livre, Louis le Baraqué parle de lui à la troisième personne, se décrivant lui-même comme un personnage. Alors à qui sommes-nous confrontés, un auteur? Un personnage? Dans quelle mesure les deux sont-ils interchangeables? Croix de bois, Croix de fer, on navigue bien en eaux troubles entre la vérité et le mensonge.

Tout devient vite flou, en effet, et la galerie de personnages qui se succèdent au comptoir et dont on ne sait plus trop s’ils sont réels ou fictifs n’arrange rien à l’affaire. Surtout qu’ils sont hauts en couleurs, les clients du café de Montmartre. Eux aussi jouent sur les faux-semblants, mais se montrent attachants par leur maladresse. Et leurs brèves de comptoir, l’alcool aidant, valent leur pesant de cacahuètes. La rondelle de citron ici, n’est rien d’autre qu’une tranche de vie parisienne. Alors commandez un petit ballon de rouge ou un petit noir, allez vous installer sur une banquette au fond du bistrot et contemplez le défilé.

Hic ! Allez Louis, tu nous remets une petite tournée?