Portrait : Jean-Charles Van den Abeele
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr
L’ami des auteurs inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie d’articles, en mettant l’accent non plus sur les livres, mais pour porter un regard plus profond sur la personnalité d’un auteur, son histoire individuelle ou familiale et les raisons qui l’ont poussé à prendre la plume et à se livrer à travers un ou plusieurs livres.
Et le premier article de cette catégorie « Portrait » sera consacré à Jean-Charles Van den Abeele, qui s’apprête à publier un nouveau roman chez La Compagnie littéraire. Ce livre, qui se déroule à la fin de la première guerre mondiale, reprend les aventures de deux sœurs prises dans la tourmente du conflit, là où un premier roman de Jean-Charles Van den Abeele les avait laissées. Au carrefour des brumes, ce premier roman date de 2001. Déjà, Jean-Charles Van den Abeele y évoquait les souvenirs de sa famille.
Car dans le Nord de la France, la famille de Jean-Charles Van den Abeele s’est retrouvée plongée au cœur de la guerre. L’auteur évoque ses deux grands-pères, médecins à Verdun. La médecine est d’ailleurs une tradition familiale puisque Jean-Charles Van den Abeele a lui-même exercé la profession que son père, ami de Maurice Schumann, avait exercée, lui-même succédant à son père.
Et des souvenirs, Jean-Charles Van den Abeele en fait resurgir bien d’autres : l’année de sa naissance, en 1945, c’est encore son père qui conduit le véhicule du général de Gaulle lors de la célébration de la libération de Douai.
Les souvenirs de Jean-Charles Van den Abeele et de sa famille passent donc par des personnalités, mais aussi par des lieux, comme la château de la petite-fille de la Comtesse de Ségur, qui fut un temps une possession familiale et qui brûla en 1915, ou la maison natale du général de Gaulle une fois encore, dans laquelle l’auteur a vécu pendant deux ans.
Tous ces souvenirs, et bien d’autres ont donc servi de matière à Jean-Charles Van den Abeele pour écrire Au carrefour des brumes et sa suite Vite, en finir avec la guerre 14, dont L’ami des auteurs vous reparlera sûrement très bientôt.