Le bonheur n’était pas dans le pré, d’Odile Marteau Guernion
Par Frédéric Candian, auteur de plusieurs romans, dont Deux âmes dans l’antre des fous (Publibook, 2002) et La communauté de Thésée (Edilivre, 2009), ainsi que du recueil de nouvelles Le langage des oiseaux (Edilivre, 2015). Son site web : www.fredcandian.fr
Si le bonheur n’est pas dans ce pré, c’est peut-être parce que les cadavres ont la fâcheuse habitude d’y manger les pissenlits par la racine ou d’y reposer six pieds sous terre.
Quoi qu’il en soit, c’est bien sous le ciel cotonneux de la Bretagne que repose ce champ funèbre où l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs, plutôt rouge sang.
Des cadavres, la Bretagne. Tout ceci ne serait-il pas l’indice que nous avons affaire au nouveau livre d’Odile Marteau Guernion, passée maître dans l’art du polar à l’Armoricaine?
Une usine de transformation des produits de la mer, une guéguerre entre gens de la terre, il ne fait pas toujours bon vivre entre les deux mondes quand la marée montante charrie son lot de varech. Pourtant, c’est bien là qu’Odile Marteau Guernion se sent comme un poisson dans l’eau, même s’il ne faut pas avoir peur de plonger en apnée.
Une nouvelle aventure d’Anna Le Goff intitulée Le bonheur n’était pas dans le pré, signée Odile Marteau Guernion et disponible chez Edilivre.